12/11/2014
Le poème de la semaine
Claude Roy
Le grand arbre calme allait de soi Les oiseaux habitaient ses étages depuis les moineaux friquets au premier jusqu'au couple de hulottes au sommet Les enfants y bâtissaient des maisons aériennes aussi cachées que celles du Robinson Suisse On ne pensait pas à l'orme comme à un vivant puisqu'il était la vie sans nom de personne On disait "l'arbre" et le vent répondait Aujourd'hui l'arbre va très mal Il est maladeIl va mourir Il se dessèche et roussit comme s'il était incendié du dedans Vivant ce n'était qu'un arbre Mort c'est un vieil ami mort Il aurait dû verdir bien plus longtemps que nous Il s'en est allé le premier. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
01:30 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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