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20/02/2013

Le poème de la semaine

Anne de Noailles

Ainsi, quand j'aurai dit combien je vous adore,
Combien je vous désire et combien je t'attends,
Ivresse de l'année, ineffable Printemps,
Tu seras plus limpide et plus luisant encore
Que mon rêve volant, éclatant et chantant!
 
Les délicats sureaux et la pervenche blanche
Me surprendront ainsi que des yeux inconnus,
Les lilas me seront plus vivants et plus nus,
Le rosier plus empli du parfum qu'il épanche,
Et le gazon plus droit, plus lisse et plus ténu;
 
La juvénile odeur, aiguë, acide, frêle,
Des feuillages naissants, tout en vert taffetas,
Sera plus évidente à mon vif odorat
Que n'est aux dents le goût de la fraise nouvelle,
Que n'est le poids charmant des bouquets dans les bras.
 
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

07:48 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

Commentaires

Et comme notre poétesse, nous l'attendons ce Printemps, nous attendons les premières petites pousses, les premières fleurs timides sur le prunus, j'atttends un soleil plus clément, et un temps plus doux. Ces juvéniles odeurs,, ces feuillages naissant timidement, venez, venez, il y asi longtemps que je vous attends moi,et que je vous guette avec impatience et espoir;

Écrit par : ATTUEL Josette | 24/02/2013

Ce délicieux poème rend notre attente plus douce...
Mais que l'hiver est long!

Écrit par : Cati Lapierre | 27/02/2013

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