10/10/2012
Le poème de la semaine
Andrée Chedid
Il y a des matins en ruinesOù les mots trébuchentOù les clés se dérobentOù le chagrin voudrait s'afficher Des joursOù l'on se suspendraitAu cou du premier passantPour le pain d'une parolePour le son d'un baiser Des soirsOù le coeur s'ensableOù l'espoir se verrouilleFace aux grilles des regards Des nuitsOù le rêve buteContre les murailles de l'ombre Des heuresOù les terrassesSont toutesHors de portéeQuelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Andrée Chedid, Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
Etrangement réconfortant, ce poème, sans doute parce qu'il brise l'angoisse du solitaire...
Écrit par : Boulanger | 13/10/2012
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