16/07/2012
Morceaux choisis - Rafael Alberti
Rafael Alberti
Laisse ton rêve.Enroule-toi,blanche et nue, dans ton drap.On t'attend làderrière les murs du jardin. Tes parents meurent, endormis.Laisse ton rêve.Vite, allons, vite.Les murs franchis,on t'attend avec un couteau. Repars chez toi, presse le pas.Laisse ton rêve.Vite, allons, vite.Dans la chambre de tes parentsentre, nue et blanche, en silence. Cours vite, vite, jusqu'aux murs.Laisse ton rêve.Saute.Viens. Quel rubis flambe dans tes mainset brûle d'un feu noir ton drap?Laisse ton rêve.Vite, allons, vite.... Ferme les yeux et dors.
Rafael Alverti, Matin à terre, suivi de L'Amante / L'Aube de la giroflée (coll. Poésie/Gallimard, 2012)
traduit de l'espagnol par Claude Couffon
image: Manuel Alvarez Bravo, The Daydream (artnet.com)
07:18 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature espagnole, Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
..Magnifique poéme..merci Claude
Écrit par : iman Omar | 16/07/2012
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