17/03/2015
Lire les classiques - Paul Verlaine 1a
Paul Verlaine
O triste, triste était mon âmeÀ cause, à cause d’une femme. Je ne me suis pas consoléBien que mon cœur s’en soit allé, Bien que mon cœur, bien que mon âmeEussent fui loin de cette femme. Je ne me suis pas consoléBien que mon cœur s’en soit allé. Et mon cœur, mon cœur trop sensibleDit à mon âme: Est-il possible, Est-il possible, - le fût-il, -Ce fier exil, ce triste exil? Mon âme dit à mon cœur: Sais-jeMoi-même que nous veut ce piège D’être présents bien qu’exilés,Encore que loin en allés?Paul Verlaine, Romances sans paroles, précédé de: Poèmes saturniens (coll. Poésie/Gallimard, 2007)
image: Eugène Carrier, Paul Verlaine / 1891 (www.apreslapub.fr)
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
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