27/05/2012
Morceaux choisis - Erri de Luca 1a
Erri de Luca
"Io te vurria vasa", soupire la chansonmais avant et plus que ça moi je voudrais te suffire,"io te vurria abbasta",comme la gorge au chant comme le couteau au paincomme la foi au saint moi je voudrais te suffire.Et qu'aucune autre étreinte tu ne puisses chercherni dans une autre odeur t'endormir,moi je voudrais te suffire."io te vurria abbasta". "Io te vurria vasa". insiste la chansonmais un peu moins que ça moi je voudrais te manquer"io te vurria manca",plus que le souffle en montéeplus que le soleil en priosonque la bande sur la plaieplus qu'une fleur sur un balcon.
Et qu'aucune autre étreinte tu ne puisses chercherni dans aucune autre odeur t'endormir,moi je voudrais te manquer"io te vurria manca".
Erri de Luca, Aller simple - édition bilingue (Gallimard, 2012)
traduit de l'italien par Danièle Valin
image: Sandro Botticelli, Vénus et les trois grâces (détail)
00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Erri de Luca, Littérature étrangère, Littérature italienne, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | | Imprimer | Facebook |
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