31/05/2011
Le poème de la semaine
Jules Supervielle Suffit d'une bougiepour éclairer le monde Autour duquel ta vieFait sourdement sa ronde,Coeur lent qui t'accoutumesEt tu ne sais à quoi,Coeur grave qui résumesDans le plus sûr de toiDes terres sans feuillage,Des routes sans chevaux,Un vaisseau sans visagesEt des vagues sans eaux. Mais des milliers d'enfantsSur la place s'élancentEn poussant de tels crisDe leurs frêles poitrinesQu'un homme à barbe noire,- De quel monde venu? -D'un seul geste les chasseJusqu'au fond de la nue.Alors de nouveau, seul,Dans la chair tu tâtonnes,Coeur plus près du linceuil,Coeur de grande personne. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
06:17 Écrit par Claude Amstutz dans Jules Supervielle, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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