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09/06/2015

La citation du jour

Jean-Pierre Spilmont 

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Décembre en nous. En moi. Un temps où il faudrait entrer dans le sommeil des arrière-saisons pour n'oublier ni la mer, ni les dunes, ni ce territoire du ciel déchiré par le vent. Je vous écris de loin. Sur ce voile de vie encore blanche. Il neige autour de nous et rien ne bouge, ici, que la cime imperceptible du temps. Mais la lumière ne s'éteint pas, ni le battement qui sourd au fond de l'être, ni les appels montés de la terre attentive, ni le frémissement de l'arbre que je porte en moi. Je cherche un mot pour vous rejoindre. Un signe. Rien. Presque rien que la chaleur fragile d'un corps qui traverse la nuit. La chair du temps. Et peu, si peu de gestes pour l'atteindre.

Jean-Pierre Spilmont, Soleils nomades (La Passe du Vent, 2001)

08:32 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auteurs; citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

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