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30/11/2013

Joë Bousquet

littérature; correspondance; livresJoë Bousquet, Lettres à une jeune fille (Grasset, 2008)

Quelle chance extraordinaire que celle de Jacqueline Gourbeyre d’avoir reçu d’aussi bouleversantes lettres, empreintes d’émotion, de confiance en la vie et l’homme, malgré les affres que traverse son auteur depuis sa blessure de guerre. Amoureux fou comme un jeune homme – il est alors âgé de 49 ans - de sa correspondante qu’il appelle sa grande rose lointaine, Joë Bousquet l’ouvre à elle-même, à la culture, aux arts, à la littérature, sans aucune forfanterie ni regret ou amertume. Aussi confidentiel après sa mort qu’il fut discret de son vivant, ce poète merveilleux enchante par la beauté de son style, son sens de l’observation et sa faculté de transposer les sentiments que son corps lui refuse à tout jamais. Quel dommage tout de même que les lettres de Jacqueline, elle-même disparue en 1999, n’aient pas survécu au décès de Joë Bousquet … Cette correspondance – parmi les plus beaux textes de ces dernières années, surgis des limbes grâce aux enfants de Jacqueline – fait oublier heureusement cet écho absent, et entraîne vers un parcours d’ombre et de lumière avec une infinie délicatesse.

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; correspondance; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

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