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29/09/2014

Clémence Boulouque

Clémence Boulouque.jpgClémence Boulouque, Nuit ouverte (Flammarion, 2007)

Connaissez-vous l’histoire de Régina Jonas, première femme rabbin ordonnée à Berlin en 1935, déportée et assassinée à Auschwitz en décembre 1944? Non? Alors lisez vite ce très beau roman qui prête la voix à cette disparue et nous dévoile en contrepoint, le parcours ambigu de la famille d’Elise Lermont, la narratrice, de Champagne à Paris sous l’Occupation. Outre un tableau de la pensée juive de cette époque émaillé de citations jamais pesantes – Benjamin, Rilke, Celan, Mandelstam ou Akhmatova - ce récit nous révèle le comportement des entreprises champenoises pendant la guerre et l’interrogation de son héroïne, bien au-delà de ce contexte historique précis, nous interpelle tous : Comment accepter les siens, ni plus lâches ou désinvoltes que d’autres, se réconcilier avec eux dans le souvenir et le pardon? Aux liens de notre sang qui parfois nous écrasent par le poids de la culpabilité filiale, ceux de notre choix – pour Elise, il s’agit de Régina Jonas - peuvent-ils nous délivrer de la honte, nous propulser dans l’avenir avec force et nous épanouir, malgré les blessures irréparables du temps?

Commentaires

Clémence Boulouque a participé à Tout arrive, d'Arnaud Laporte, pendant plusieurs années, toujours agréable, intelligente, jamais pédante ni péremptoire, personnellement je la regrette beaucoup.

Écrit par : gilda nataf | 19/06/2010

J'éprouve une immense admiration pour Clémence Boulouque dont j'ai adoré ce titre, mais aussi "Chasse à courre" par exemple. Une écriture précise, sensible, exigeante avec une continuelle recherche du sens des choses qui se fait rare... Elle manque beaucoup au "Figaro littéraire" qui baisse beaucoup... Merci pour ce partage qui me ravit tout particulièrement!

Écrit par : Claude Amstutz | 19/06/2010

Bonsoir Claude ! Oui je me languis de Clémence Boulouque ! L'autre jour sur France Culture il y avait une femme rabbin, Delphine Horvilleur, qui est aussi rédac-cheg d'une revue sur le judaïsme libéral. C'était dans On ne parle pas la bouche pleine, dimanche à midi. M'a fait penser à Clémence Boulouque qui avait l'intention de faire des études en vue de devenir rabbin.

Écrit par : Gilda Nataf | 01/10/2014

Les commentaires sont fermés.