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09/04/2013

Vendanges tardives - De l'invisible

Un abécédaire: I comme Invisible

musique classique; danse

Non, rassure-toi, je ne vais pas te parler de mystique ce matin. Encore que... mais vois-tu Fred, je me suis toujours méfié des sentiers trop bien balisés, et dans la plupart de mes rencontres heureuses - comme de mes lectures - l'étonnement m'est toujours venu de ce qui est caché en chacun, invisible aux yeux et qui raconte une autre histoire que celle communément entendue, inaudible dans la conversation courante, joyau indéfinissable soustrait au regard de l'inattentif: tissu de contradictions assumées ou non, fragilités sauvées d'un improbable naufrage, ombres et lumières de secrets trop longtemps protégés.

C'est alors, à qui prend le temps de faire halte - de se laisser habiter par le silence d'autrui - que tout ce charme voit le jour, débarrassé de la gravité incertaine des mots, comme l'âme d'un violon: bienheureuse imprégnation de ces lames de fond déjouant les apparences et te heurtent de plein fouet, avec un indicible bonheur.

Et quand je vois la danseuse Alessandra Ferri - accompagnée par Sting - interpréter cet aria de Bach, je pense à cette part cachée qui prélude à tout le reste, qui fait qu'un pas en entraîne un autre, et je me dis que le talent, la technique, la grâce ne suffisent à envahir l'espace, et que, comme réveillée d'un sommeil de pierre, l'artiste soulève le voile de ce sortilège de l'invisible qui lui est propre, aux hiéroglyphes indéchiffrables, dont je ne connaîtrai jamais l'énigme, qui pourtant m'éblouit et s'estompe, lueur éphémère d'une plénitude partagée...


Alessandra Ferri et Sting, Jean-Sébastien Bach, Cello Suite No 1 in G - Prelude (YouTube/misterilex)

image: manuelalvarezlopez.blogspot.com

23:07 Écrit par Claude Amstutz dans Musique classique, Vendanges tardives - Un abécédaire 2013 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; danse | |  Imprimer |  Facebook | | |

01/01/2013

Angelin Preljocaj

Bloc-Notes, 1er janvier / Les Saules

musique classique; danse

C'est en 2008 que Angelin Preljocaj créé le ballet Blanche-Neige, d'après le conte des frères Grimm. Voici que qu'en dit le chorégraphe: J'avais très envie de raconter une histoire, d'ouvrir une parenthèse féerique et enchantée. Pour ne pas tomber dans mes propres ornières sans doute. Et aussi parce que, comme tout le monde, j’adore les histoires. Je suis fidèle à la version des frères Grimm, à quelques variations personnelles près, fondées sur mon analyse des symboles du conte. Bettelheim décrit Blanche Neige comme le lieu d’un œdipe inversé. La marâtre est sans doute le personnage central du conte. C'est elle aussi que j'interroge à travers sa volonté narcissique de ne pas renoncer à la séduction et à sa place de femme, quitte à sacrifier sa belle fille. L’intelligence des symboles appartient aux adultes autant qu'aux enfants, elle parle à tous et c’est pour cela que j'aime les contes. 

Blanche Neige est un ballet narratif, avec une dramaturgie. Les lieux sont représentés par les décors de Thierry Leproust. Les danseurs de la compagnie incarnent les personnages dans des costumes de Jean Paul Gaultier. La musique - pour l'essentiel - est extraite des symphonies de Gustav MahlerLa première a eu lieu le 25 septembre 2008 à la Biennale de la danse de Lyon, et ce ballet a été primé aux Globes de Cristal en 2009.

Et maintenant, bienvenue au pays des rêves, avec les 26 danseurs de la Compagnie Angelin Preljocaj...


image: Rita Antonioli, Angelin Preljocaj (telerama.fr)

sources: www.preljocaj.org 

00:50 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Contes, Gustav Mahler | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; danse | |  Imprimer |  Facebook | | |