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03/03/2011

Actualité d'Andrée Chedid

Bloc-Notes, 3 mars / Les Saules

littérature; romans; poésie; livres

 

Pour tous les amoureux des racines, de la langue et des frémissements poétiques d'Andrée Chedid, dont deux ouvrages ont paru peu avant sa disparition - un roman, Les quatre morts de Jean de Dieu; un recueil de poèmes, L'étoffe de l'univers - déjà évoqués dans ces colonnes, je ne saurais trop vous recommander, dans la célèbre collection Poètes d'aujourd'hui, l'étude que lui a consacré Jacques Izoard. Illustrée par des documents photographiques émouvants, suivie d'une anthologie de ses poèmes: un coeur fertile qui nous reste de son passage.

Si vous préférez la prose, je vous signale, dans la collection Mille et une pages - 1'182 pages! - Romans, regroupant ses récits les plus importants: Le sommeil délivré, Le sixième jour, L'autre, L'enfant multiple, La maison sans racines, Le survivant, Les marches de sable, Nefertiti et le rêve d'Akhenaton. La plupart de ces textes sont également disponibles en coll. J'ai Lu ou Librio, souvent choisis dans les lectures scolaires, ce qui me ravit!

Rythmes, dans la légendaire coll. Blanche de chez Gallimard, est à mon sens l'un de ses plus beaux recueils poétiques: Mon autre / Mon semblable / En cette chair qui nous compose / En ce coeur qui se démène / En ce sang qui cavalcade / Et ce complot du temps / En cette mort qui nous guette / En cette fraternité de nos fugaces vies / Mon semblable / Mon autre / Là où tu es / Je suis.

Enfin - un juste compromis entre prose et poésie - découvrez vite le merveilleux album Le coeur demeure, une correspondance entre Andrée Chedid et son époux Louis-Antoine, contre-chant à partir des deux rives de la Méditerranée, illustrée de photographies de Fouad Elkoury: En pénétrant et en se pénétrant du désert, sans doute y décèle-t-on le fond de l'âme? Confrontée à son extrême nudité, peut-être qu'on libérerait en soi d'autres sources plus souterraines, et que se dévoileraient d'autres et surprenants chemins? Mais cette voie, je le sens bien, n'est pas la mienne. Je préfère prendre appui sur l'image d'une fontaine, sur celle d'un peuplier ou sur les mystères d'un visage. Je préfère parcourir les vives et effervescentes cités, Paris, Le Caire et même New York m'émeuvent, me remuent, me propulsent. La ville m'est remède et soulèvement. Elle me tire de l'ennui, de la routine; me garde dans le vif des rencontres, dans le bonheur du partage et de la diversité.

Belles lectures à tous! 

Jacques Izoard, Andrée Chedid (coll. Poètes d'aujourd'hui/Seghers, 2004)

Andrée Chedid, Romans (Flammarion, 1998)

Andrée Chedid, Rythmes (Gallimard, 2003)

Andrée et Louis Antoine Chedid, Le coeur demeure (Stock, 1999)

 

00:16 Écrit par Claude Amstutz dans Andrée Chedid, Bloc-Notes, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; romans; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |