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15/12/2012

Bruno Le Maire 1a

Bloc-Notes, 15 décembre / Les Saules

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Avant de vous parler du livre de Bruno Le Maire, une anecdote. Dans les années 80, j’ai connu l’un des chocs de ma vie en découvrant la Cinquième de Beethoven – pourtant maintes fois entendue par le passé - dirigée avec tant de fougue, de rage et de folie, que ce moment est resté gravé dans ma mémoire. Je fis ainsi connaissance avec celui qui allait devenir l’un de mes chefs d’orchestre préférés dans ce répertoire: Carlos Kleiber.

Or, c’est de lui qu’il est question dans ce récit de Bruno Le Maire, Musique absolue – Une répétition avec Carlos Kleiber. Pour son narrateur, la révélation fut la Septième de ce même Beethoven dont il résume à merveille l’impression que le maestro lui a inspirée : On aurait dit que le chef dirigeait avec une hache au bout du bras. Il cognait dans la musique, levait son bras, abattait son bras, cognait, cognait encore, et la musique allait son chemin et lui la faisait aller plus loin encore. Plus il tranchait dans la musique, plus elle reprenait de vigueur. Et subitement, come épuisé, il tirait de son orchestre un son d’une douceur prodigieuse, semblable à une tache de soleil dansant dans une clairière.

Par le biais d’un critique musical qui lui fait connaître Nikolaus Marek, un violoniste proche de Carlos Kleiber, il enregistre les conversations, prend des notes et se rapproche de ce musicien d’exception - il avait la sensualité des mangeurs de cerises - qui le fascine et envers lequel il nourrit une véritable dévotion.

Ainsi, nous est contée l'histoire de cet homme complexe qui avait en lui la folie de la musique – héritée de son père Erich, lui aussi chef d’orchestre et placé tout en haut de son panthéon – faisant preuve d’une audace inouïe pareille à ces conducteurs de voitures qui frôlent continuellement la sortie de route. Une trajectoire fulgurante, bâtie sur l’inquiétude et la réponse à celle-ci qui, sur la fin, le laisse épuisé, comme effacé derrière le visage de ses maîtres: Beethoven, Brahms, Schubert, Weber et Mozart. Un très beau passage du livre de Bruno Le Maire met en lumière cet aspect de la personnalité de Carlos Kleiber: Il a voulu disparaître au profit de la musique, parce que seule comptait la musique et lui ne comptait pas. Regardez ses derniers enregistrements publics. Regardez-les attentivement. Par moments, il reste totalement immobile au pupitre, les bras ballants, la tête inclinée. Et puis son corps est pris d’un soubresaut. Il bondit et il mime la musique. Il ne dirige toujours pas, il entre dans la musique. « Mon rêve: devenir superflu ». 

Parfois, quelques souvenirs amusants - à propos d’un concert consacré aux Strauss -  affluent dans la mémoire de son confident: Plus léger! Beaucoup plus léger! Imaginez que passe devant vous une femme avec de longues jambes. Une jolie femme avec de longues jambes et des talons très hauts. Vous jouez comme elle marche. Vous devez jouer comme elle marche!

On pardonnera à Bruno Le Maire la faible consistance de ses personnages de fiction – le narrateur, Nikolaus Marek et son ami Dieter – tant Carlos Kleiber occupe tout l’espace de ce modeste ouvrage: 100 pages à peine… Musique absolue – Une répétition avec Carlos Kleiber, n’est en rien une œuvre érudite réservée aux musicologues ou autres élites intellectuelles, mais au contraire, le reflet d’une passion sincère de son auteur qui a nourri le désir de la coucher sur papier, la transmettre et la partager avec ses mots à lui pour quiconque est sensible à la beauté des choses et ses exigences, dont la musique est l’une des expressions les plus hautes et les plus infinies. La musique est une incertitude, dit encore Nikolaus pour mieux définir encore la démarche de son ami Carlos. 

Maintenant, place à la musique! Sur La scie rêveuse – voir Catégories - vous pouvez retrouver quelques interprétations de Carlos Kleiber: certainement le vœu le plus cher de Bruno Le Maire...

Bruno Lemaire, Musique absolue – Une répétition avec Carlos Kleiber (Gallimard, 2012)

image: Bruno Le Maire (blog.accent4.com) 

11/10/2012

Musica présente - 35 Dinu Lipatti

Dinu Lipatti

pianiste roumain, 1917-1950

*

Jean Sébastien Bach:  Partita No 1 in B major, BWV 825

Wolfgang Amadeus Mozart: Piano Sonata No 8 in A minor, K 310

Franz Schubert: Impromptus No 2 and 3, D 899

Frédéric Chopin: Waltz No 5 in A major, Op 42 - "Grande Valse"

Frédéric Chopin: Waltz No 6 in D major, Op 64-1 - "Petit Chien"

Frédéric Chopin: Waltz in A major, Op 69-1 - "L'adieu"

Frédéric Chopin: Waltz No 7 in C minor, Op 64-2

Frédéric Chopin: Waltz No 11 in G major, Op 70-1

Frédéric Chopin: Waltz No 10 in B minor, Op 69-2

Frédéric Chopin: Waltz No 14 in E minor, Op Posth

Frédéric Chopin: Waltz No 3 in A minor, Op 34-2 - "Valse Brillante"

Frédéric Chopin: Waltz No 4 in F major, Op 34-3 - "Valse Brillante"

Frédéric Chopin: Waltz No 12 in F minor, Op 70-2

Frédéric Chopin: Waltz No 13 in D major, Op 70-3

Frédéric Chopin: Waltz No 8 in A major, Op 64-3

Frédéric Chopin: Waltz No 1 In E major, Op 18 - "Grande Valse"

merci à Gilda N



15/08/2012

Musica présente - 27 Clara Haskil

Clara Haskil

pianiste roumaine et suisse, 1895-1960

*

Wolfgang Amadeus Mozart:

Piano Concerto No 20 in D minor, KV 466 / No 24 in C minor, KV 491 / No 13 in C major, KV 415 (Orchestre des Concerts Lamoureux, Igor Markevitch)

Piano Concerto No 13 in C major, KV 415 / III. Rondo allegro (Festival Strings Lucerne, Rudolf Baumgartner)

Rondo for Piano and Orchestra in A major, K 386 (Wiener Symphoniker, Bernhard Paumgartner)

Piano Concerto No 23 in A major, KV 488 (Wiener Symphoniker, Paul Sacher)

Piano Concerto No 27 in B flat major, KV 595 (Bayerisches Staatsorchester, Ferenc Fricsay)

Variations for piano in C major, KV 265 / Piano Sonata No 10 in C major, KV 330

Variations for piano In D Major, KV 573 / Piano Sonata No 2 in F major, KV 280

 Ludwig van Beethoven:

Piano Sonata No 18 in E-flat major, Op 31 / No 17 in D minor, Op 31

Robert Schumann:

Abegg Variations, Op 1 / Kinderszenen, Op 15

Franz Schubert:

Piano Sonata No 21 in B-flat Major, D 960

merci à Sara G


24/07/2012

Musica présente - 23 Maria Joao Pires

Maria Joao Pires

pianiste portugaise, née en 1944

*

Jean Sébastien Bach: French suite No 2 in C minor, BWV 813

Robert Schumann: Arabeske, Op 18

Franz Schubert: Moments musicaux No 6 in A major, D 780

Frédéric Chopin: Nocturne No 1 in C minor, Op 48

Frédéric Chopin: Nocturne No 2 in F minor, Op 48

Frédéric Chopin: Nocturne No 2 in E major, Op 62

Wolfgang Amadeus Mozart: Piano Concerto No 14 in E major, K 449

(Berliner Philharmoniker, Claudio Abbado)

Wolfgang Amadeus Mozart: Piano Sonata No.16 in C major, K 545

Wolfgang Amadeus Mozart: Piano Sonata No.4 in E major, K 282

Wolfgang Amadeus Mozart: Piano Sonata No 13 in B major, K 333

Wolfgang Amadeus Mozart: Piano Sonata No 11 in A major, K 331

merci à Judith S


23/07/2012

Au bar à Jules - Du mime

Un abécédaire - M comme mime 

littérature; roman; musique; danse; livres

C'est en 1973 que Lindsay Kemp réalise son spectacle le plus subversif, cruel, d'une beauté vénéneuse, intitulé Flowers, un hommage à Jean Genêt et à Notre-Dame-des-fleurs, l'une des oeuvres majeures de son auteur. Mais faisons un petit retour en arrière: Lindsay Kemp est né en 1938 à South Shields. Son père était marin, disparu en mer en 1940. Avec sa mère, ils déménagent à Bradford où il étudie la danse avec Hilde Holger et le mime avec Marcel Marceau. Dès son plus jeune âge, il eut la danse dans le sang: Je dansais sur la table de cuisine pour distraire les voisins. Je veux dire, c'était une surprise pour eux de voir un petit garçon tout maquillé, dansant sur les pointes. Finalement, cela en était devenu un peu trop pour ma mère, et elle décida de m'envoyer en pension à l'âge de huit ans, espérant que cela me donnerait un peu de bon sens.

Acteur, mime et chorégraphe, Lindsay Kemp devient connu du grand public en 1968 au Festival d'Edimbourg et dans sa classe, voit s'épanouir Kate Bush et surtout David Bowie qui conservera du passage dans sa troupe, un goût inné pour la mise en scène provocatrice et un registre de créations ambiguës auquel son physique se prête avec ingénuosité. Lindsay Kemp apparaît dans plusieurs films, dont Sebastiane et Jubilee de Derek Jarman, ainsi que dans The Wicker Man de Robert Hardy. Plus important, parmi ses spectacles en qualité de mime et de danseur, mentionnons A Midsummer Night's Dream, Nijinsky, Big Parade et Cerentola.

Avec la Lindsay Kemp Company, la pantomime Flowers est interprétée pour la première fois à Londres, en 1968 et connaît un succès considérable - prélude à une tournée internationale - dépassant, et de loin, la communauté gay. Une mise en scène hallucinante, avec en toile de fond, les musiques de Wolfgang Amadeus MozartJohann Strauss et Pink Floyd. Une descente aux enfers sauvage, burlesque, magique, destructrice et pourtant follement drôle, laissant au coeur du spectateur - et j'étais du nombre - un souvenir inoubliable: tout le parfum sulfureux d'un Jérôme Bosch revisité par un Francis Bacon pour la violence des traits, l'expression de la sexualité et le sens du défi permanent.

En 2002, Lindsay Kemp quitte l'Angleterre pour s'installer en Italie. Il y réalise parmi d'autres créations Salieri, Elizabeth's Last Dance, L'oiseau de feu et L'histoire du Soldat.

Avec le lien ci-dessous - vimeo.com - vous pouvez si le coeur vous en dit, visionner en films et images plusieurs spectacles de Lindsay Kemp...   

Lindsay Kemp 2.jpg


 

Lindsay Kemp 3.jpg

images: Lindsay Kemp

sources: Wikipedia (http://en.wikipedia.org/wiki/Lindsay_Kemp)

extrait de Flowers: Maya Cusell / Madrid 1986 (http://vimeo.com/9805444)

Jean Genêt, Notre-Dame-des-fleurs (coll. Folio/Gallimard, 2012)

10/07/2012

Au bar à Jules - De Liszt 1a

Un abécédaire: L comme Liszt

littérature; musique; livres

Ce n'est pas un hasard, si aujourd'hui sur La scie rêveuse - entre La musique sur FB, Musique classique, Musica présente et autres illustrations musicales - vous pouvez trouver 47 extraits ou oeuvres complètes de Franz Liszt, car ce dernier, aux côtés de Wolfgang Amadeus Mozart et de Jean Sébastien Bach, remporterait parmi mes compositeurs préférés la palme d'or, d'une très courte tête. 

Pourquoi donc? Je pourrais citer de mémoire - en miroir de ses phases de vie parfois tumultueuses - le répertoire extrêmement riche et varié de ses compositions, des Concertos pour piano à Via Crucis, de la Sonate pour piano aux Rhapsodies hongroises, des Années de pélerinage au Rosario pour orgue, sans oublier les célèbres Harmonies poétiques et religieuses, les Rêves d'amour, les variations sur le Salve Regina, ainsi que ses Lieder et les multiples transcriptions de Schubert, Beethoven, Wagner, Donizetti, Verdi, Bellini, Gounod ou Berlioz. Mais tout cela ne suffit à le hisser au sommet de mon panthéon. Il y a autre chose...

Dans chacune de ses notes, j'y lis l'immobilité et le mouvement, l'humilité et l'excès, la décomposition et le renaissance; ça sent le soufre - souvent - comme sur une terre volcanique, où tout est voué à l'anéantissement et renaît pourtant de ses cendres; tout respire la création, la fécondité, les orages intimes, le feu intérieur, la séduction, le mystère, la dissonance et, au bout du compte, un sentiment de paix rejoignant les origines. Aucun compositeur - hormis Hector Berlioz - n'aura autant révolutionné la musique en son temps. Dans les oeuvres de la plupart des compositeurs de génie alternent la tristesse et la joie, l'angoisse et l'apaisement, les forces de la vie et celles de la mort. Chez lui au contraire, ces expressions du coeur humain sont simultanées: une phrase musicale peut contenir à elle seule toutes ces pulsions de l'être. Et c'est là, dans ce souffle obscur et salvateur, que se dessine une parenté bouleversante qui fait la différence.

Le Totentanz - Danse macabre - en est sans doute la plus belle des illustrations. A ce jour, elle est mon oeuvre préférée de Franz Liszt. En annexe, vous pouvez écouter cette oeuvre et comprendre ce que je cherche à exprimer avec un vocabulaire limité, bien au-dessous de son inégalable talent. 

Et si nous valions mieux que le bonheur? dit Franz Liszt, lui dont la vie fut tout entière vouée à l'Amour...

Liste des oeuvres de Franz Liszt: 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_œuvres_de_Franz_Liszt_(S1_à_S350)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_œuvres_de_Franz_Liszt_(S351_à_S999)

01/07/2012

Au bar à Jules - De la joie 1a

Un abécédaire - De la Joie

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Marcel Proust, dans Du côté de chez Swann, parle de la Sonate de Vinteuil - entendue pour la première fois chez les Verdurin - comme d'un plaisir à la fois sensuel, affectif et spirituel capable de laisser ressurgir des fragments de la vie de son narrateur, moments de la mémoire retrouvée, à la fois uniques par leur empreinte indélébile et hors d'atteinte par leur fixation dans le temps, désormais: ici, le reflet de son amour pour Odette de Crécy.

Les instants - souvent brefs ou sans objet particulier - témoignant d'heures heureuses dans ma vie sont de même, autant qu'il m'en souvienne, liés à une phrase musicale. Ainsi en est-il d'un jour pluvieux à Paris non loin des Champs-Elysées où, très tôt le matin, dans un magasin de disques déserté par les clients, j'ai été saisi par le timbre pur, aérien, presque irréel de Teresa Stich-Randall, interprétant le Exultate Jubilate de Mozart. Une minute d'éternité et de joie intérieure mémorables. Bien des années, plus tard, à Londres dans Oxford Street, chez HMV, la même impression, plus ancrée dans le réel, me laisse un arrière-goût tonique et rageur - en pleine phase de reconstruction personnelle - en entendant Cindy Lauper chanter Time after Time, ou David Bowie et son We are the Dead.  

En live, trois images de plénitude et de joie mêlées, ne m'ont jamais quitté: Au Grand Théâtre de Genève, où dans un silence impressionnant au milieu de fans désarmés et au bord des larmes, j'ai vécu le plus beau des concerts de Barbara, en véritable osmose avec son public quand elle joua les premières notes de Chapeau bas: quelque chose de charnel et presque mystique jamais plus éprouvé depuis lors; dans une toute autre ambiance, ce fut The last Night of the Prom's à l'Albert Hall - à Londres encore - sous la conduite de John Pritchard avec le Jerusalem de Parry repris en choeur par tous les spectateurs, dans un climat de fierté, de liesse généreuse et de ferveur comme seuls les britanniques en pareilles circonstances savent l'exprimer; enfin lors d'une retraite à l'Abbaye cistercienne de Hauterive, dans le canton de Fribourg - un 1er août - après l'Office des Complies, l'organiste dans un silence monastique extrêmement émouvant avait interprété à l'orgue l'Hymne National Suisse, seule dérogation au rythme habituel des heures, avant l'extinction des feux: un temps fort de proximité et de distance avec le monde...

De même - dans la joie partagée mais aussi dans la douleur - les visages de mes plus belles rencontres évoquent souvent une couleur musicale: Schubert, Mahler, Beethoven, Mozart, Berlioz, Chopin ou Liszt, mais de même les airs tsiganes, le tango, Jacques Brel ou Bob Dylan. Un habillage qui ne change rien aux souvenirs ou au temps présent, mais qu'ainsi nul autre ne dessine dans sa relation à l'autre, d'une manière identique, comme un invisible ADN...

Les joies du monde sont notre seule nourriture. La dernière petite goutte nous fait encore vivre. (Jean Giono) 

Marcel Proust, Du côté de chez Swann (coll. Folio/Gallimard, 2001)

Jan Giono, Que ma joie demeure (coll. Cahiers Rouges/Grasset, 2011)

image: Barbara (theinkbrain.wordpress.com)

03/03/2012

Musica présente 4 - Elisabeth Schwarzkopf

Elisabeth Schwarzkopf

cantatrice allemande, 1915 - 2006

*

Wolfgang Amadeus Mozart

Le Nozze di Figaro

"Porgi Amor"

Philharmonia Orchestra

Carlo Maria Giulini


00:09 Écrit par Claude Amstutz dans Elisabeth Schwarzkopf, Musica présente, Musique classique, Wolfgang Amadeus Mozart | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique | |  Imprimer |  Facebook | | |

09/02/2012

Musica présente 3 - Thomas Beecham

Thomas Beecham

chef d'orchestre britannique, 1879 - 1961

*

Wolfgang Amadeus Mozart

Symphony No 29 KV 201

I. Allegro Moderato

 

Royal Philharmonic Orchestra


07:36 Écrit par Claude Amstutz dans Musica présente, Musique classique, Wolfgang Amadeus Mozart | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | |

01/02/2012

La musique sur FB - 1819 W.A.Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart

Cosi fan tutte, KV 588

"Come scoglio"

 

Elisabeth Schwarzkopf

Philharmonia Orchestra

Herbert von Karajan

merci à Claudine R