23/07/2014
Le poème de la semaine
Roger Bodart
pour José M
Oui suis-je un peu d’eau de peau de clarté sous la paupière un souffle court qui bientôt sera poussière J’ai froid et j’ai peur soif et faim Sous les racines du jour l’ombre donne à boire pour transformer en sang le vin Qui peut dire d’où je viens où je m’en vais Je m’avance sur je ne sais quel chemin dans mon manteau de silenceJe parle De quoi Pourquoi Quand je siffle dans le bois c’est pour chasser un fantôme Qu’est-ce donc qui bouge en moi et fait que je suis un homme Une femme à mes côtésla mer entourant la terre le désert et la cité tout ce monde pour quoi faire Je voudrais ne pas songer Etre debout Un rocher qui ne sait pas s’il vit Mais comment faire pour se faire Où vont ces mots que je dis Je suis seul Voici la nuit Vit-il cet homme qui parle ou bien est-il une étoile éteinte depuis longtemps dont on voit l’éclat pourtant C’est un cri de bouche morte le trou béant d’une porte près d’un palais effondré Je fus Peut-être Ou serai Un songe interroge un songe C’est le rat du Rien qui ronge et ne peut ronger que rien Qu’est ce présent ancien un vin vieux dans une cave ou bien le jeune demain qui rit au bout du chemin Un chariot dans le ciel roule vers la Voie Lactée Cette galaxie est-elle une poussière éclatée Quand mon front ne sera plus qu’une écorce où seras-tu ruche où bourdonne l’idée Et toi l’amour Où fuira ton sang source au fond des bois tambour du coeur Toi qui passes comme un battement de cil. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:23 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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