27/11/2013
Le poème de la semaine
Jean Follain
Il arrive que l’on entendefigé sur place dans le sentier aux violettes,le heurt du soulier d’une femmecontre l’écuelle de bois d’un chienpar un très fin crépuscule,alors le silence prend une ampleur d’orgue.Ainsi lorsque l’adolescent,venu des collèges crasseux,perçoit sous les peupliers froidsla promeneuse au frémissement de sa narineémue par le parfum des menthes.Toutes les lueurs des villagesse retrouvent dans le diamant des villes.Dans un univers mystérieuxayant laissé sur ses genouxl’étoffe où s’attachait ses yeux,une fille en proie aux rages amoureusespique de son aiguille le bout de ses doigts frêlesprès d’un bouquet qui s’évapore. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
08:24 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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