15/08/2012
Le poème de la semaine
Jean-Pierre Schlunegger
Dans un café j'ai mis mon bras sur tes épaules Mon bras mes mainsJ'ai vu tes yeux dans la carafe de vin noirLa groseille du verre illuminait ta joueTu renversais la tête contre le bois La porte s'ouvrait sur des hommesIls apportaient le bruit du lacEt son haleine d'algue en pénétrant ta robeBrouillait aussi tes yeux faisait battre ton coeur Tu m'apportes la nuit du lac sur tes épaulesGalets polis par la paume des vaguesTon corps brun comme un jeune bourgeon de noisetierRespire avec le calme des animaux sages Tes épaules me donnent la nuit du lacTu me donnes le ciel le soleil et la terreEt je repose en toi comme sur l'eau la barque Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
06:46 Écrit par Claude Amstutz dans Jean-Pierre Schlunegger, Littérature francophone, Littérature suisse, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
Si beau. Merci Claude, du far-west Canadien pour votre excellent site,
Clavecine
Écrit par : clavecine | 15/08/2012
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