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13/04/2011

Le poème de la semaine

Jocelyne François



Trente ans déjà

que tu m'as nommée de mon nom public

que tu as écrit

sur le papier toujours prêt

cette ouverture

alors que l'air vibrait

dans la douceur palpable et transparente

 

Aujourd'hui

je mesure quelle jeunesse nous habitait

celle de l'élan pur

que ne comblera pas l'apparence

 

Tous les mots

furent dits qui devaient être dits

tous les gestes

furent faits qui devaient être faits

 

Ce qui fut écrit demeure

 

Eté de la Saint-Martin sur Paris

Le soleil glisse derrière la coupole

L'air vibre

dans la douceur palpable et transparente

 

Ici ne se récoltent

ni figues ni amandes ni raisins

Ici les pensées se chevauchent

s'accompagnent patientent

 

Aujourd'hui

dans le cimetière de l'Ile-sur-Sorgue

les lézards paressent sur ta tombe

C'est l'heure des crocus jaunes

 

Ce qui fut demeure

Moi vivante

personne ne dilacérera ce trésor


 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

07:03 Écrit par Claude Amstutz dans Jocelyne François, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

Commentaires

touchant, parce que c'est lui... RC

Écrit par : Kass | 14/04/2011

Les commentaires sont fermés.