Le poème de la semaine (25/01/2012)
Vénus Khoury-Ghata
Parce qu'ils ont hésité entre la rose et l'ombreparce qu'ils ont chargé leurs fusils de pluieils sont morts d'oubli Ne meurent que les crédulesqui abritent sous leur toit des nuages étrangersécrivent leur visage sur la buée des villesétreignent un canonsuivent un grenadier Ne meurent que les naïfsqui saignent avec le coquelicot Ne meurent tous les soirsquand les heures s'alignentqu'elles deviennent couteauentre les lèvres des horlogesquand la lumière dans leur bouchese tait.Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:57 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
J'aime beaucoup cette écriture. De la rose à l'ombre, du coquelicot au couteau, on baigne dans la buée des villes au son des canons... Atmosphère mortifère...
Écrit par : Rolande Bergeron | 25/01/2012