Le poème de la semaine (30/11/2011)
Gustave Roud
Aux bergers de la rivière on cueillele mélilot blanc la vipérineLe chemin mouillé noue aux collinesson collier de flaques et de feuilles Les nuages les roseaux les lentesherbes en chevelure confusele ciel les trois saules de novembredescendent avec l'eau de l'écluse L'air a le goût du noir gel nocturneet se déchire au cor des chasseursUn oiseau perdu lustre ses plumesavec un triste cri perce-coeur Tais ce cri Nul ne le peut entendreNe fatigue plus ton frêle corpsJe sais qui m'appelle et se lamenteles yeux clos sous le soleil des morts Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
17:17 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |