Le poème de la semaine (25/06/2014)

Georges Jean

Se ramasse au fond du Temps
Le secret des longues routes
 
Visages emplis de vent
Marais ouverts au soleil
 
Promenade d’un enfant
J’entends le bruit sec des feuilles
 
Sillons abandonnés où rouillent des charrues
 
Sombres forêts perdues où passait une fille
Et ses cheveux d’ardoise et ses mains de genêts
 
Le soir est écarté aux limites du ciel
 
L’immobilité me convient
 
Alors les mots
comme des bulles
montent.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:11 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |