Le poème de la semaine (09/10/2013)
Antonin Artaud
Ce triangle d’eau qui a soifcette route sans écritureMadame, et le signe de vos mâturessur cette mer où je me noie Les messages de vos cheveuxle coup de fusil de vos lèvrescet orage qui m’enlèvedans le sillage de vos yeux. Cette ombre enfin, sur le rivageoù la vie fait trêve, et le vent,et l’horrible piétinementde la foule sur mon passage. Quand je lève les yeux vers vouson dirait que le monde tremble,et les feux de l’amour ressemblentaux caresses de votre époux. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:07 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |