Le poème de la semaine (07/08/2013)

Philippe Jaccottet

Tournent les martinets dans les hauteurs de l'air:
plus haut encore tournent les astres invisibles.
Que le jour se retire aux extrêmités de la terre,
apparaîtront ces feux sur l'étendue de sombre sable...
 
Ainsi nous habitons un domaine
de mouvements et de distances:
ainsi le coeur va de l'arbre à l'oiseau,
de l'oiseau aux astres lointains,
de l'astre à son amour.
Ainsi l'amour dans la maison fermée s'accroît,
tourne et travaille,
serviteur des soucieux portant une lampe à la main.
 
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle
 

00:05 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |