Le poème de la semaine (24/04/2013)
Soeur Marie-Pascale, carmélite
Si le vase à parfum est mortsi mon coeur misérable n'est un grenier à bléoù prendre à pleines mains le blé de la bontépour conforter le mur qui branlepour pardonner sept fois le jourcomment ferai-jesi d'heure en heureje n'ai reçu dans mon cellierle vin du roi? Et si je n'ai contre ses piedsavec d'immenses clameursdonné mes fautesd'où me viendra le baume guérisseur? Oh! que m'emplisse sa rivièreque j'aille consoléeque les bouleauxles brebis les scarabées les frèress'y abreuventet qu'elle ait le goût de narcisse et de lilasla sourcede trèfle rouge et de sureau et qu'y viennent de préférenceceux qui n'ont ni blé ni myrrheni mielet de la tendresse à revendreQuelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
08:23 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |