Le poème de la semaine (28/03/2012)

Jean Grosjean

Nous reposons à ton ombre
malgré l'éclat du jour qui torréfie les champs.
Nous échappons par tes nuits étoilées
aux dimensions de notre internement.
 
Tu peux guider ou dérouter nos songes,
on ne t'entend pas plus qu'un vol d'effraie.
Si nous effraie que la nuit se prolonge
c'est toi qui viens ouvrir les volets.
 
Beauté des vitres que ton souffle embue,
charme des premiers pas dans le jardin. 
Tu poses doucement sur le talus
un vieux brouillard comme un chapeau d'emprunt.
 
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

01:14 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |