Le poème de la semaine (22/09/2010)
René de Obaldia
Une jeune fille au fond de mon coeur
Lave mes péchés, lave mes péchés.
Une jeune fille morte de bonheur
Et qui vit en moi pour l'éternité.
Lave mes péchés dans une eau si claire
Que tous les aveugles pourraient y boire.
Le loup et l'agneau sont maintenant frères,
Qu'il fait bon trouver cet heureux lavoir!
Deux colombes d'or forment sa poitrine,
Sa bouche est le temple où souffle l'Esprit
Son ventre est plus doux que celui des tombes
Dans ses mains de neige un feu se nourrit.
Parfois je m'endors contre sa poitrine.
Et tous mes péchés qui s'en vont à l'eau
Feraient de mon âme une âme orpheline
Mais la jeune fille l'habille d'oiseaux.
Un soleil m'éclaire qui vient de très loin
Un soleil de chair que je peux toucher
Et la joie est là comme un fin clocher
Et le ciel a pris une odeur de foin.
Jeune fille pure ô ma belle épée
Riant aux éclats devant la douleur,
Je te porterai le long des années
Plus loin que la mer où sombrent nos coeurs.
Le long des années qui deviennent blanches
Et la neige tombe aux mains des enfants
Je te porterai mon premier Dimanche
Plus loin que la mer et la fin des temps.
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:03 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
"Le long des années qui deviennent blanches..Je te porterai mon premier Dimanche Plus loin que la mer et la fin des temps. " O qu'il serait doux à mon âme aujourd'hui dimanche que l'Amour pense à me dire ces quelques vers.. je me sentirai plus légère.. K.
Écrit par : kass | 26/09/2010