Loriano Macchiavelli (22/07/2011)
Loriano Macchiavelli, Derrière le paravent (Métailié, 2008)
L'été 1978 est torride à Bologne. Sarti Antonio est chargé de surveiller une exposition de numismatique dans un musée de la ville, il a fait garder les issues en oubliant qu'un vieil aqueduc arrive dans la cour du bâtiment : les trois plus belles pièces sont volées. Sanctionné, le policier est affecté aux rondes de nuit dans le quartier du Pilastro, celui des immigrés récents, tous venus du Sud du pays, de la petite délinquance et de l'impuissance de la loi. Pour lui, l'enfer. Là, il croise le chemin du petit Claudio, futé, vif, élevé par une mère qui plaît beaucoup à notre enquêteur. Peu après, le cadavre de Claudio est découvert une balle dans la tête, sous le seul lampadaire de la rue qui fonctionne. Révolté, Sarti Antonio va s'obstiner à trouver la vérité sous toutes les apparences et, avec son ami le philosophe Rosas, fouiller derrière le paravent des bonnes consciences. Dans un style inimitable, Loriano Macchiavelli suit son personnage, le tarabuste, le malmène, le plaint, l'aime parce qu'il est imparfait et boit autant de café que lui. Et nous, nous l'accompagnons...
Vous n'avez jamais lu Loriano Macchiavelli ? Encore méconnu en traduction française, découvrez-le sans tarder : l’auteur de Bologne ville à vendre et de Les souterrains de Bologne est sans doute le meilleur auteur de romans policiers italiens avec Andrea Camilleri, ce qui n’est pas un compliment exagéré ! Entre les coups bas des pouvoirs en place, une intrigue tortueuse à souhait et un humour désabusé, l’inspecteur Sarti Antonio deviendra vite, pour votre plaisir, un ami privilégié.
00:48 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | | Imprimer | Facebook |