Un conte de Noël 8/9 (23/12/2013)

Charles Dickens

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IV. Le dernier esprit (deuxième partie) 

Il recula de terreur, car la scène avait changé, et il touchait presque un lit, un lit nu, sans rideaux, sur lequel, recouvert d’un drap déchiré, reposait quelque chose dont le silence même révélait la nature en un terrible langage. La chambre était très sombre, trop sombre pour qu’on put remarquer avec exactitude ce qui s’y trouvait, bien que Scrooge, obéissant à une impulsion secrète, promenât ses regards curieux, inquiet de savoir ce que c’était que cette chambre. Une pâle lumière, venant du dehors, tombait directement sur le lit où gisait le cadavre de cet homme dépouillé, volé, abandonné de tout le monde, auprès duquel personne ne pleurait, personne ne veillait.

Scrooge jeta les yeux sur le fantôme, dont la main fatale lui montrait la tête du mort. Le linceul avait été jeté avec tant de négligence, qu’il aurait suffi du plus léger mouvement de son doigt pour mettre à nu ce visage. Scrooge y songea; il voyait combien c’était facile, il éprouvait le désir de le faire, mais il n’avait pas plus la force d’écarter ce voile que de renvoyer le spectre, qui se tenait debout à ses côtés.

- Oh! froide, froide, affreuse, épouvantable mort! Tu peux dresser ici ton autel et l’entourer de toutes les terreurs dont tu disposes; car tu es bien là dans ton domaine! Mais, quand c’est une tête aimée, respectée et honorée, tu ne peux faire servir un seul de ses cheveux à tes terribles desseins, ni rendre odieux un de ses traits. Ce n’est pas qu’alors la main ne devienne pesante aussi, et ne retombe si je l’abandonne; ce n’est pas que le cœur et le pouls ne soient silencieux; mais cette main, elle fut autrefois ouverte, généreuse, loyale; ce cœur fut brave, chaud, honnête et tendre: c’était un vrai cœur d’homme qui battait là dans sa poitrine. Frappe, frappe, mort impitoyable! tes coups sont vains. Tu vas voir jaillir de sa blessure ses bonnes actions, l’honneur de sa vie éphémère, la semence de sa vie immortelle! 

Aucune voix ne prononça ces paroles aux oreilles de Scrooge, il les entendit cependant lorsqu’il regarda le lit. Si cet homme pouvait revivre, pensait-il, que dirait-il à présent de ses pensées d’autrefois? L’avarice, la dureté de cœur, l’âpreté au gain, ces pensées-là, vraiment, l’ont conduit à une belle fin! 

- Il est là, gisant dans cette maison déserte et sombre, où il n’y a ni homme, ni femme, ni enfant, qui puisse dire: Il fut bon pour moi dans telle ou telle circonstance, et je serai bon pour lui, à mon tour, en souvenir d’une parole bienveillante. 

Seulement un chat grattait à la porte, et, sous la pierre du foyer, on entendait un bruit de rats qui rongeaient quelque chose. Que venaient-ils chercher dans cette chambre mortuaire? Pourquoi étaient-ils si avides, si turbulents? Scrooge n’osa y penser.

- Esprit, dit-il, ce lieu est affreux. En le quittant, je n’oublierai pas la leçon qu’il me donne, croyez-moi. Partons! 

Le spectre, de son doigt immobile, lui montrait toujours la tête du cadavre. Je vous comprends, répondit Scrooge, et je le ferais si je pouvais. Mais je n’en ai pas la force; esprit, je n’en ai pas la force. 

Le fantôme parut encore le regarder avec une attention plus marquée.

- S’il y a quelqu’un dans la ville qui ressente une émotion pénible par suite de la mort de cet homme, dit Scrooge en proie aux angoisses de l’agonie, montrez-moi cette personne, esprit, je vous en conjure. 

Le fantôme étendit un moment sa sombre robe devant lui comme une aile, puis, la repliant, lui fit voir une chambre éclairée par la lumière du jour, où se trouvaient une mère et ses enfants.

Elle attendait quelqu’un avec une impatience inquiète; car elle allait et venait dans sa chambre, tressaillait au moindre bruit, regardait par la fenêtre, jetait les yeux sur la pendule, essayait, mais en vain, de recourir à son aiguille, et pouvait à peine supporter les voix des enfants dans leurs jeux.

Enfin retentit à la porte le coup de marteau si longtemps attendu. Elle courut ouvrir: c’était son mari, homme jeune encore, au visage abattu, flétri par le chagrin; on y voyait pourtant en ce moment une expression remarquable, une sorte de plaisir triste dont il avait honte et qu’il s’efforçait de réprimer.

Il s’assit pour manger le dîner que sa femme avait tenu chaud près du feu, et quand elle lui demanda d’une voix faible: Quelles nouvelles? (ce qu’elle ne fit qu’après un long silence), il parut embarrassé de répondre.

- Sont-elles bonnes ou mauvaises? dit-elle pour l’aider.

- Mauvaises, répondit-il.

- Sommes-nous tout à fait ruinés?

- Non, Caroline. il y a encore de l’espoir.

- S’il se laisse toucher, dit-elle toute surprise; après un tel miracle, on pourrait tout espérer, sans doute.

- Il ne peut plus se laisser toucher, dit le mari; il est mort. 

C’était une créature douce et patiente que cette femme. On le voyait rien qu’à sa figure, et cependant elle ne put s’empêcher de bénir Dieu au fond de son âme à cette annonce imprévue, ni de le dire en joignant les mains. L’instant d’après, elle demanda pardon au ciel, car elle en avait regret; mais le premier mouvement partait du cœur.

- Ce que cette femme à moitié ivre, dont je vous ai parlé hier soir, m’a dit, quand j’ai essayé de le voir pour obtenir de lui une semaine de délai, et ce que je regardais comme une défaite pour m’éviter est la vérité pure; non seulement il était déjà fort malade, mais il était mourant.

- A qui sera transférée notre dette?

- Je l’ignore. Mais, avant ce temps, nous aurons la somme, et, lors même que nous ne serions pas prêts, ce serait jouer de malheur si nous trouvions dans son successeur un créancier aussi impitoyable. Nous pouvons dormir cette nuit plus tranquilles, Caroline! 

Oui, malgré eux, leurs cœurs étaient débarrassés d’un poids bien lourd. Les visages des enfants groupés autour d’eux, afin d’écouter une conversation qu’ils comprenaient si peu, étaient plus ouverts et animés d’une joie plus vive; la mort de cet homme rendait un peu de bonheur à une famille! La seule émotion causée par cet événement, dont le spectre venait de rendre Scrooge témoin, était une émotion de plaisir.

- Esprit, dit Scrooge, faites-moi voir quelque scène de tendresse étroitement liée avec l’idée de la mort; sinon cette chambre sombre, que nous avons quittée tout à l’heure, sera toujours présente à mon souvenir. 

Le fantôme le conduisit au travers de plusieurs rues qui lui étaient familières; à mesure qu’ils marchaient, Scrooge regardait de côté et d’autre dans l’espoir de retrouver son image, mais nulle part il ne pouvait la voir. Ils entrèrent dans la maison du pauvre Bob Cratchit, cette même maison que Scrooge avait visitée précédemment, et trouvèrent la mère et les enfants assis autour du feu. Ils étaient calmes, très calmes. Les bruyants petits Cratchit se tenaient dans un coin aussi tranquilles que des statues, et demeuraient assis, les yeux fixés sur Pierre, qui avait un livre ouvert devant lui. La mère et ses filles s’occupaient à coudre. Toute la famille était bien tranquille assurément! Et il prit un enfant, et il le mit au milieu d’eux. 

Où Scrooge avait-il entendu ces paroles? Il ne les avait pas rêvées. Il fallait bien que ce fut l’enfant qui les avait lues à haute voix, quand Scrooge et l’esprit franchissaient le seuil de la porte. Pourquoi interrompait-il sa lecture ?

La mère posa son ouvrage sur la table et se couvrit le visage de ses mains.

- La couleur de cette étoffe me fait mal aux yeux, dit-elle.

- La couleur? Ah! pauvre Tiny Tim!

- Ils sont mieux maintenant, dit la femme de Cratchit. C’est sans doute de travailler à la lumière qui les fatigue, mais je ne voudrais pour rien au monde laisser voir à votre père, quand il rentrera, que mes yeux sont fatigués. Il ne doit pas tarder, c’est bientôt l’heure.

- L’heure est passée, répondit Pierre en fermant le livre. Mais je trouve qu’il va un peu moins vite depuis quelques soirs, ma mère. 

La famille retomba dans son silence et son immobilité. Enfin, la mère reprit d’une voix ferme, dont le ton de gaieté ne faiblit qu’une fois :

- J’ai vu un temps où il allait vite, très vite même, avec… avec Tiny Tim sur son épaule.

- Et moi aussi, s’écria Pierre ; souvent.

- Et moi aussi, s’écria un autre.

Tous répétèrent: Et moi aussi.

- Mais Tiny Tim était très léger à porter, reprit la mère en retournant à son ouvrage; et puis son père l’aimait tant que ce n’était pas pour lui une peine… oh! non. Mais j’entends votre père à la porte! 

Elle courut au-devant de lui. Le petit Bob entra avec son cache-nez; il en avait bien besoin, le pauvre père. Son thé était tout prêt contre le feu, c’était à qui s’empresserait pour le servir. Alors les deux petits Cratchit grimpèrent sur ses genoux, et chacun d’eux posa sa petite joue contre les siennes, comme pour lui dire: N’y pensez plus, mon père; ne vous chagrinez pas! 

Bob fut très gai avec eux, il eut pour tout le monde une bonne parole: il regarda l’ouvrage étalé sur la table et donna des éloges à l’adresse et à l’habileté de Cratchit et de ses filles.

- Ce sera fini longtemps avant dimanche, dit-il.

- Dimanche! Vous y êtes donc allé aujourd’hui, Robert? demanda sa femme.

- Oui, ma chère, répondit Bob. J’aurais voulu que vous eussiez pu y venir: cela vous aurait fait du bien de voir comme l’emplacement est vert. Mais vous irez le voir souvent. Je lui avais promis que j’irais m’y promener un dimanche… Mon petit, mon petit enfant! s’écria Bob, mon cher petit enfant! 

Il éclata tout à coup, sans pouvoir s’en empêcher. Pour qu’il pût s’en empêcher, il n’aurait pas fallu qu’il se sentit encore si près de son enfant.

Il quitta la chambre et monta dans celle de l’étage supérieur, joyeusement éclairée et parée de guirlandes comme à Noël. Il y avait une chaise placée tout contre le lit de l’enfant, et l’on voyait à des signes certains que quelqu’un était venu récemment l’occuper. Le pauvre Bob s’y assit à son tour; et, quand il se fut un peu recueilli, un peu calmé, il déposa un baiser sur ce cher petit visage. Alors il se montra plus résigné à ce cruel événement, et redescendit presque heureux… en apparence.

La famille se rapprocha du feu en causant; les jeunes filles et leur mère travaillaient toujours. Bob leur parla de la bienveillance extraordinaire que lui avait témoignée le neveu de M. Scrooge, qu’il avait vu une fois à peine, et qui, le rencontrant ce jour-là dans la rue et le voyant un peu… un peu abattu, vous savez, dit Bob, s’était informé avec intérêt de ce qui lui arrivait de fâcheux. Sur quoi, poursuivit Bob, car c’est bien le monsieur le plus affable qu’il soit possible de voir, je lui ai tout raconté.

- Je suis sincèrement affligé de ce que vous m’apprenez, monsieur Cratchit, dit-il, pour vous et pour votre excellente femme. À propos, comment a-t-il pu savoir cela, je l’ignore absolument.

- Savoir quoi, mon ami?

- Que vous étiez une excellente femme.

- Mais tout le monde ne le sait-il pas? dit Pierre.

- Très bien répliqué, mon garçon! s’écria Bob. J’espère que tout le monde le sait.

Sincèrement affligé, disait-il, pour votre excellente femme; si je puis vous être utile en quelque chose, ajouta-t-il en me remettant sa carte, voici mon adresse. Je vous en prie, venez me voir.

- Eh bien! j’en ai été charmé, non pas tant pour ce qu’il serait en état de faire en notre faveur, que pour ses manières pleines de bienveillance. On aurait dit qu’il avait réellement connu notre Tiny Tim, et qu’il le regrettait comme nous.

- Je suis sûre qu’il a un bon cœur, dit Mme Cratchit.

- Vous en seriez bien plus sûre, ma chère amie, reprit Bob, si vous l’aviez vu et que vous lui eussiez parlé. Je ne serais pas du tout surpris, remarquez ceci, qu’il trouvât une meilleure place à Pierre.

- Entendez-vous, Pierre? dit Mme Cratchit.

- Et alors, s’écria une des jeunes filles, Pierre se mariera et s’établira pour son compte.

- Allez vous promener, repartit Pierre en faisant une grimace.

- Dame! cela peut être ou ne pas être, l’un n’est pas plus sûr que l’autre, dit Bob. La chose peut arriver un de ces jours, quoique nous ayons, mon enfant, tout le temps d’y penser. Mais, de quelque manière et dans quelque temps que nous nous séparions les uns des autres, je suis sûr que pas un de nous n’oubliera le pauvre Tiny Tim; n’est-ce pas, nous n’oublierons jamais cette première séparation?

- Jamais, mon père, s’écrièrent-ils tous ensemble.

- Et je sais, dit Bob, je sais, mes amis, que, quand nous nous rappellerons combien il fut doux et patient, quoique ce ne fût qu’un tout petit, tout petit enfant, nous n’aurons pas de querelles les uns avec les autres, car ce serait oublier le pauvre Tiny Tim.

- Non, jamais, mon père! répétèrent-ils tous.

- Vous me rendez bien heureux, dit le petit Bob, oui, bien heureux! 

Mme Cratchit l’embrassa, ses filles l’embrassèrent, les deux petits Cratchit l’embrassèrent, Pierre et lui se serrèrent tendrement la main. Âme de Tiny Tim, dans ton essence enfantine tu étais une émanation de la divinité!

- Spectre, dit Scrooge, quelque chose me dit que l’heure de notre séparation approche. Je le sais, sans savoir comment elle aura lieu. Dites-moi quel était donc cet homme que nous avons vu gisant sur son lit de mort? 

Le fantôme de Noël futur le transportai comme auparavant (quoique à une époque différente, pensait-il, car ces dernières visions se brouillaient un peu dans son esprit; ce qu’il y voyait de plus clair, c’est qu’elles se rapportaient à l’avenir), dans les lieux où se réunissent les gens d’affaires et les négociants, mais sans lui montrer son autre lui-même. À la vérité, l’esprit ne s’arrêta nulle part, mais continua sa course directement, comme pour atteindre plus vite au but, jusqu’au moment où Scrooge le supplia de s’arrêter un instant.

- Cette cour, dit-il, que nous traversons si vite, est depuis longtemps le lieu où j’ai établi le centre de mes occupations. Je reconnais la maison; laissez-moi voir ce que je serai un jour. 

L’esprit s’arrêta; sa main désignait un autre point.

- Voici la maison là-bas, s’écria Scrooge. Pourquoi me faites-vous signe d’aller plus loin? 

L’inexorable doigt ne changeait pas de direction. Scrooge courut à la hâte vers la fenêtre de son comptoir et regarda dans l’intérieur. C’était encore un comptoir, mais non plus le sien. L’ameublement n’était pas le même, la personne assise dans le fauteuil n’était pas lui. Le fantôme faisait toujours le geste indicateur.

Scrooge le rejoignit, et, tout en se demandant pourquoi il ne se voyait pas là et ce qu’il pouvait être devenu, il suivit son guide jusqu’à une grille de fer. Avant d’entrer, il s’arrêta pour regarder autour de lui.

Un cimetière. Ici, sans doute, gît sous quelques pieds de terre le malheureux dont il allait apprendre le nom. C’était un bien bel endroit, ma foi! environné de longues murailles, de maisons voisines, envahi par le gazon et les herbes sauvages, plutôt la mort de la végétation que la vie, encombré du trop-plein des sépultures, engraissé jusqu’au dégoût. Oh! le bel endroit!

L’esprit, debout au milieu des tombeaux, en désigna un. Scrooge s’en approcha en tremblant. Le fantôme était toujours exactement le même, mais Scrooge crut reconnaître dans sa forme solennelle quelque augure nouveau dont il eut peur. Avant que je fasse un pas de plus vers cette pierre que vous me montrez, lui dit-il, répondez à cette seule question: Tout ceci, est-ce l’image de ce qui doit être, ou seulement de ce qui peut être? 

L’esprit, pour toute réponse abaissa sa main du côté de la tombe près de laquelle il se tenait.

- Quand les hommes s’engagent dans quelques résolutions, elles leur annoncent certain but qui peut être inévitable, s’ils persévèrent dans leur voie. Mais, s’ils la quittent, le but change; en est-il de même des tableaux que vous faites passer sous mes yeux? 

Et l’esprit demeura immobile comme toujours. Scrooge se traîna vers le tombeau, tremblant de frayeur, et, suivant la direction du doigt, lut sur la pierre d’une sépulture abandonnée son propre nom: Ebenezer Scrooge.

- C’est donc moi qui suis l’homme que j’ai vu gisant sur son lit de mort? s’écria-t-il, tombant à genoux.

Le doigt du fantôme se dirigea alternativement de la tombe à lui et de lui à la tombe.

- Non, esprit! oh! non, non! 

Le doigt était toujours là.

- Esprit, s’écria-t-il en se cramponnant à sa robe, écoutez-moi! je ne suis plus l’homme que j’étais; je ne serai plus l’homme que j’aurais été si je n’avais pas eu le bonheur de vous connaître. Pourquoi me montrer toutes ces choses, s’il n’y a plus aucun espoir pour moi? 

Pour la première fois, la main parut faire un mouvement.

- Bon esprit, poursuivit Scrooge toujours prosterné à ses pieds, la face contre terre, vous intercéderez pour moi, vous aurez pitié de moi. Assurez-moi que je puis encore changer ces images que vous m’avez montrées, en changeant de vie! La main s’agita avec un geste bienveillant.

- J’honorerai Noël au fond de mon cœur, et je m’efforcerai d’en conserver le culte toute l’année. Je vivrai dans le passé, le présent et l’avenir; les trois esprits ne me quitteront plus, car je ne veux pas oublier leurs leçons. Oh! dites-moi que je puis faire disparaître l’inscription de cette pierre! Dans son angoisse, il saisit la main du spectre. Elle voulut se dégager, mais il la retint par une puissante étreinte. Toutefois l’esprit, plus fort, encore cette fois, le repoussa.

Levant les mains dans une dernière prière, afin d’obtenir du spectre qu’il changeât sa destinée, Scrooge aperçut une altération dans la robe à capuchon de l’esprit, qui diminua de taille, s’affaissa sur lui-même et se transforma en colonne de lit.

(à suivre)

Charles Dickens, Contes de Noël (coll. Folio classique/Gallimard, 2012) 

image: Charles Dickens (theguardian.com)

08:11 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; contes; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |