Un conte de Noël 7/9 (21/12/2013)

Charles Dickens

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IV. Le dernier esprit (première partie) 

Le fantôme approchait d’un pas lent, grave et silencieux. Quand il fut arrivé près de Scrooge, celui-ci fléchit le genou, car cet esprit semblait répandre autour de lui, dans l’air qu’il traversait, une terreur sombre et mystérieuse. Une longue robe noire l’enveloppait tout entier et cachait sa tête, son visage, sa forme, ne laissant rien voir qu’une de ses mains étendues, sans quoi il eut été très difficile de détacher cette figure des ombres de la nuit, et de la distinguer de l’obscurité complète dont elle était environnée.

Quand Scrooge vint se placer à ses côtés, il reconnut que le spectre était d’une taille élevée et majestueuse, et que sa mystérieuse présence le remplissait d’une crainte solennelle. Mais il n’en sut pas davantage, car l’esprit ne prononçait pas une parole et ne faisait aucun mouvement.

- Suis-je en la présence du spectre de Noël à venir? dit Scrooge.

L’esprit ne répondit rien, mais continua de tenir la main tendue en avant.

- Vous allez me montrer les ombres des choses qui ne sont pas arrivées encore et qui arriveront dans la suite des temps, poursuivit Scrooge. N’est-ce pas, esprit? 

La partie supérieure de la robe du fantôme se contracta un instant par le rapprochement de ses plis, comme si le spectre avait incliné la tête. Ce fut la seule réponse qu’il en obtint.

Quoique habitué déjà au commerce des esprits, Scrooge éprouvait une telle frayeur en présence de ce spectre silencieux, que ses jambes tremblaient sous lui et qu’il se sentit à peine la force de se tenir debout, quand il se prépara à le suivre. L’esprit s’arrêta un moment, comme s’il eût remarqué son trouble et qu’il eût voulu lui donner le temps de se remettre.

Mais Scrooge n’en fut que plus agité; un frisson de terreur vague parcourait tous ses membres, quand il venait à songer que derrière ce sombre linceul des yeux de fantôme étaient attentivement fixés sur lui, et que, malgré tous ses efforts, il ne pouvait voir qu’une main de spectre et une grande masse noirâtre.

- Esprit de l’avenir! s’écria-t-il; je vous redoute plus qu’aucun des spectres que j’aie encore vus! Mais, parce que je sais que vous vous proposez mon bien, et parce que j’espère vivre de manière à être un tout autre homme que je n’étais, je suis prêt à vous accompagner avec un cœur reconnaissant. Ne me parlerez-vous pas? 

Point de réponse. La main seule était toujours tendue droit devant eux.

- Guidez-moi! dit Scrooge, guidez-moi! La nuit avance rapidement; c’est un temps précieux pour moi, je le sais. Esprit, guidez-moi. 

Le fantôme s’éloigna de la même manière qu’il était venu. Scrooge le suivit dans l’ombre de sa robe, et il lui sembla que cette ombre la soulevait et l’emportait avec elle.

On ne pourrait pas dire précisément qu’ils entrèrent dans la ville, ce fut plutôt la ville qui sembla surgir autour d’eux et les entourer de son propre mouvement. Toutefois ils étaient au cœur même de la Cité, à la Bourse, parmi les négociants qui allaient de çà et de là en toute hâte, faisant sonner l’argent dans leurs poches, se groupant pour causer affaires, regardant à leurs montres et jouant d’un air pensif avec leurs grandes breloques, etc., etc., comme Scrooge les avait vus si souvent.

L’esprit s’arrêta près d’un petit groupe de ces capitalistes. Scrooge, remarquant la direction de sa main tendue de leur côté, s’approcha pour entendre la conversation.

- Non…, disait un grand et gros homme avec un menton monstrueux, je n’en sais pas davantage; je sais seulement qu’il est mort.

- Quand est-il mort? demanda un autre.

- La nuit dernière, je crois.

- Comment, et de quoi est-il mort? dit un troisième personnage en prenant une énorme prise de tabac dans une vaste tabatière. Je croyais qu’il ne mourrait jamais…

- Il n’y a que Dieu qui le sache, reprit le premier avec un bâillement.

- Qu’a-t-il fait de son argent? demanda un monsieur à la face rubiconde dont le bout du nez était orné d’une excroissance de chair qui pendillait sans cesse comme les caroncules d’un dindon.

- Je n’en sais trop rien, dit l’homme au double menton en bâillant de nouveau. Peut-être l’a-t-il laissé à sa société; en tout cas, ce n’est pas à moi qu’il l’a laissé: voilà tout ce que je sais. 

Cette plaisanterie fut accueillie par un rire général.

- Il est probable, dit le même interlocuteur, que les chaises ne lui coûteront pas cher à l’église, non plus que les voitures; car, sur mon âme, je ne connais personne qui soit disposé à aller à son enterrement. Si nous faisions la partie d’y aller sans invitation!

- Cela m’est égal, s’il y a une collation, fit observer le monsieur à la loupe; mais je veux être nourri pour la peine.

- Eh bien! après tout, dit celui qui avait parlé le premier, je vois que je suis encore le plus désintéressé de vous tous, car je n’y allais pas pour qu’on me donnât des gants noirs, je n’en porte pas; ni pour sa collation, je ne goûte jamais; et pourtant je m’offre à y aller, si quelqu’un veut venir avec moi. C’est que, voyez-vous, en y réfléchissant je ne suis pas sûr le moins du monde de n’avoir pas été son plus intime ami, car nous avions l’habitude de nous arrêter pour échanger quelques mots toutes les fois que nous nous rencontrions. Adieu, messieurs ; au revoir! 

Le groupe se dispersa et alla se mêler à d’autres. Scrooge reconnaissait tous ces personnages: il regarda l’esprit comme pour lui demander l’explication de ce qu’il venait d’entendre.

Le fantôme se glissa dans une rue et montra du doigt deux individus qui s’abordaient. Scrooge écouta encore, croyant trouver là le mot de l’énigme. Il les reconnaissait également très bien; c’étaient deux négociants, riches et considérés. Il s’était toujours piqué d’être bien placé dans leur estime, au point de vue des affaires, s’entend, purement et simplement au point de vue des affaires.

- Comment vous portez-vous? dit l’un.

- Et vous? répondit l’autre.

- Bien! dit le premier. Le vieux Gobseck a donc enfin son compte, hein?

- On me l’a dit…; il fait froid, n’est-ce pas?

- Peuh! Un temps de la saison! temps de Noël. Vous ne patinez pas, je suppose?

- Non, non; j’ai bien autre chose à faire. Bonjour. 

Pas un mot de plus. Telles furent leur rencontre, leur conversation et leur séparation.

Scrooge eut d’abord la pensée de s’étonner que l’esprit attachât une telle importance à des conversations en apparence si triviales; mais, intimement convaincu qu’elles devaient avoir un sens caché, il se mit à considérer, à part lui, quel il pouvait être selon toutes les probabilités. Il était difficile qu’elles se rapportassent à la mort de Jacob, son vieil associé; du moins, la chose ne paraissait pas vraisemblable, car cette mort appartenait au passé, et le spectre avait pour département l’avenir: il ne voyait non plus personne de ses connaissances à qui il put les appliquer. Toutefois, ne doutant pas que, quelle que fût celle à qui il convenait d’en faire l’application, elles ne renfermassent une leçon secrète à son adresse, et pour son bien, il résolut de recueillir avec soin chacune des paroles qu’il entendrait et chacune des choses qu’il verrait, mais surtout d’observer attentivement sa propre image lorsqu’elle lui apparaîtrait, persuadé que la conduite de son futur lui-même lui donnerait la clef de cette énigme et en rendrait la solution facile. Il se chercha donc en ce lieu; mais un autre occupait sa place accoutumée, dans le coin qu’il affectionnait particulièrement, et, quoique l’horloge indiquât l’heure où il venait d’ordinaire à la Bourse, il ne vit personne qui lui ressemblât, parmi cette multitude qui se pressait sous le porche pour y entrer. Cela le surprit peu, néanmoins, car depuis ses premières visions il avait médité dans son esprit un changement de vie; il pensait, il espérait que son absence était une preuve qu’il avait mis ses nouvelles résolutions en pratique.

Le fantôme se tenait à ses côtés, immobile, sombre, toujours le bras tendu. Quand Scrooge sortit de sa rêverie, il s’imagina, au mouvement de la main et d’après la position du spectre vis-à-vis de lui, que ses yeux invisibles le regardaient fixement. Cette pensée le fit frissonner de la tête aux pieds. Quittant le théâtre bruyant des affaires, ils allèrent dans un quartier obscur de la ville, où Scrooge n’avait pas encore pénétré, quoiqu’il en connût parfaitement les êtres et la mauvaise renommée. Les rues étaient sales et étroites, les boutiques et les maisons misérables, les habitants à demi nus, ivres, mal chaussés, hideux. Des allées et des passages sombres, comme autant d’égouts, vomissaient leurs odeurs repoussantes, leurs immondices et leurs ignobles habitants dans ce labyrinthe de rues; tout le quartier respirait le crime, l’ordure, la misère.

Au fond de ce repaire infâme on voyait une boutique basse, s’avançant en saillie sous le toit d’un auvent, dans laquelle on achetait le fer, les vieux chiffons, les vieilles bouteilles, les os, les restes des assiettes du dîner d’hier au soir. Sur le plancher, à l’intérieur, étaient entassés des clefs rouillées, des clous, des chaînes, des gonds, des limes, des plateaux de balances, des poids et toute espèce de ferraille. Des mystères que peu de personnes eussent été curieuses d’approfondir s’agitaient peut-être sous ces monceaux de guenilles repoussantes, sous ces masses de graisse corrompue et ces sépulcres d’ossements. Assis au milieu des marchandises dont il trafiquait, près d’un réchaud de vieilles briques, un sale coquin, aux cheveux blanchis par l’âge (il avait près de soixante-dix ans), s’abritait contre l’air froid du dehors, au moyen d’un rideau crasseux, composé de lambeaux dépareillés suspendus à une ficelle, et fumait sa pipe en savourant avec délices la volupté de sa paisible solitude. Scrooge et le fantôme se trouvèrent en présence de cet homme, au moment précis où une femme, chargée d’un lourd paquet, se glissa dans la boutique. A peine y eut-elle mis les pieds, qu’une autre femme, chargée de la même manière, entra pareillement; cette dernière fut suivie de près par un homme vêtu d’un habit noir râpé, qui ne parut pas moins surpris de la vue des deux femmes qu’elles ne l’avaient été elles-mêmes en se reconnaissant l’une l’autre. Après quelques instants de stupéfaction muette partagée par l’homme à la pipe, ils se mirent à éclater de rire tous les trois.

- Que la femme de journée passe la première, s’écria celle qui était entrée d’abord. La blanchisseuse viendra après elle, puis, en troisième lieu, l’homme des pompes funèbres. Eh bien! vieux Joe, dites donc, en voilà un hasard! Ne dirait-on pas que nous nous sommes donné ici rendez-vous tous les trois?

- Vous ne pouviez toujours pas mieux choisir la place, dit le vieux Joe ôtant sa pipe de sa bouche. Entrez au salon. Depuis longtemps vous y avez vos libres entrées, et les deux autres ne sont pas non plus des étrangers. Attendez que j’aie fermé la porte de la boutique. Ah! comme elle crie! je ne crois pas qu’il y ait ici de ferraille plus rouillée que ses gonds, comme il n’y a pas non plus, j’en suis bien sûr, d’os aussi vieux que les miens dans tout mon magasin. Ah! ah! nous sommes tous en harmonie avec notre condition, nous sommes bien assortis. Entrez au salon. Entrez. 

Le salon était l’espace séparé de la boutique par le rideau de loques. Le vieux marchand remua le feu avec un barreau brisé provenant d’une rampe d’escalier, et, après avoir ravivé sa lampe fumeuse (car il faisait nuit) avec le tuyau de sa pipe, il le retint dans sa bouche.

Pendant qu’il faisait ainsi les honneurs de son hospitalité, la femme qui avait déjà parlé jeta son paquet à terre, et s’assit, dans une pose nonchalante, sur un tabouret, croisant ses coudes sur ses genoux, et lançant aux deux autres comme un défi hardi.

- Eh bien! quoi? Qu’y a-t-il donc? Qu’est-ce qu’il y a, mistress Dilber? dit-elle. Chacun a bien le droit de songer à soi, je pense. Est-ce qu’il a fait autre chose toute sa vie, lui?

- C’est vrai, par ma foi! dit la blanchisseuse. Personne plus que lui.

- Eh bien  alors, vous n’avez pas besoin de rester là à vous écarquiller les yeux comme si vous aviez peur, bonne femme: les loups ne se mangent pas, je suppose.

- Bien sûr! dirent en même temps Mme Dilber et le croque-mort. Nous l’espérons bien.

- En ce cas, s’écria la femme, tout est pour le mieux. Il n’y a pas besoin de chercher midi à quatorze heures. Et d’ailleurs, voyez le grand mal. À qui est-ce qu’on fait tort avec ces bagatelles? Ce n’est pas au mort, je suppose?

- Ma foi, non, dit Mme Dilber en riant.

- S’il voulait les conserver après sa mort, le vieux grigou, poursuivit la femme, pourquoi n’a-t-il pas fait comme tout le monde? Il n’avait qu’à prendre une garde pour le veiller quand la mort est venue le frapper, au lieu de rester là à rendre le dernier soupir dans son coin, tout seul comme un chien.

- C’est bien la pure vérité, dit Mme Dilber. Il n’a que ce qu’il mérite.

- Voilà votre compte, dit-il.

- Je voudrais bien qu’il n’en eût pas quitte à si bon marché, reprit la femme; et il en serait autrement, vous pouvez vous en rapporter à moi, si j’avais pu mettre les mains sur quelque autre chose. Ouvrez ce paquet, vieux Joe, et voyons ce que cela vaut. Parlez franchement. Je n’ai pas peur de passer la première; je ne crains pas qu’ils le voient. Nous savions très bien, je crois, avant de nous rencontrer ici que nous faisions nos petites affaires. Il n’y a pas de mal à cela. Ouvrez le paquet, Joe. 

Mais il y eut assaut de politesse. Ses amis, par délicatesse, ne voulurent pas le permettre, et l’homme à l’habit noir râpé, montant le premier sur la brèche, produisit son butin. Il n’était pas considérable: un cachet ou deux, un porte-crayon, deux boutons de manche et une épingle de peu de valeur, voilà tout. Chacun de ces objets fut examiné en particulier et prisé par le vieux Joe, qui marqua sur le mur avec de la craie les sommes qu’il était disposé à en donner, et additionna le total quand il vit qu’il n’y avait plus d’autre article.

- Voilà votre compte, dit-il, et je ne donnerais pas six pence de plus quand on devrait me faire rôtir à petit feu. Qui vient après ? 

C’était le tour de Mme Dilber. Elle déploya des draps, des serviettes, un habit, deux cuillers à thé en argent, forme antique, une pince à sucre et quelques bottes. Son compte lui fut fait sur le mur de la même manière.

- Je donne toujours trop aux darnes. C’est une de mes faiblesses, et c’est ainsi que je me ruine, dit le vieux Joe. Voilà votre compte. Si vous me demandez un penny de plus et que vous marchandiez là-dessus, je pourrai bien me raviser et rabattre un écu sur la générosité de mon premier instinct.

- Et maintenant, Joe, défaites mon paquet, dit la première femme.

Joe se mit à genoux pour plus de facilité, et, après avoir défait une grande quantité de nœuds, il tira du paquet une grosse et lourde pièce d’étoffe sombre.

- Quel nom donnez-vous à cela? dit-il. Des rideaux de lit?

- Oui! répondit la femme en riant et en se penchant sur ses bras croisés. Des rideaux de lit!

- Il n’est pas Dieu possible que vous les ayez enlevés, anneaux et tout, pendant qu’il était encore là sur son lit? demanda Joe.

- Que si, reprit la femme, et pourquoi pas?

- Allons, vous étiez née pour faire fortune, dit Joe, et fortune vous ferez.

- Certainement je ne retirerai pas la main quand je pourrai la mettre sur quelque chose, par égard pour un homme pareil, je vous en réponds, Joe, dit la femme avec le plus grand sang-froid. Ne laissez pas tomber de l’huile sur les couvertures, maintenant.

- Ses couvertures, à lui? demanda Joe.

- Et à qui donc? répondit la femme. N’avez-vous pas peur qu’il s’enrhume pour n’en pas avoir?

- Ah çà! j’espère toujours qu’il n’est pas mort de quelque maladie contagieuse, hein? dit le vieux Joe, s’arrêtant dans son examen et levant la tête.

- N’ayez pas peur, Joe, je n’étais pas tellement folle, de sa société, que je fusse restée auprès de lui pour de semblables misères, s’il y avait eu le moindre danger… Oh! vous pouvez examiner cette chemise jusqu’à ce que les yeux vous en crèvent, vous n’y trouverez pas le plus petit trou; elle n’est pas même élimée: c’était bien sa meilleure, et de fait elle n’est pas mauvaise. C’est bien heureux que je me sois trouvée là; sans moi, on l’aurait perdue.

- Qu’appelez-vous perdue? demanda le vieux Joe.

- On l’aurait enseveli avec, pour sûr, reprit-elle en riant. Croiriez-vous qu’il y avait déjà eu quelqu’un d’assez sot pour le faire; mais je la lui ai ôtée bien vite. Si le calicot n’est pas assez bon pour cette besogne, je ne vois guère à quoi il peut servir. C’est très bon pour couvrir un corps; et, quant à l’élégance, le bonhomme ne sera pas plus laid dans une chemise de calicot qu’il ne l’était avec sa chemise de toile, c’est impossible. 

Scrooge écoutait ce dialogue avec horreur. Tous ces gens-là, assis ou plutôt accroupis autour de leur proie, serrés les uns contre les autres, à la faible lueur de la lampe du vieillard, lui causaient un sentiment de haine et de dégoût aussi prononcé que s’il eût vu d’obscènes démons occupés à marchander le cadavre lui-même.

- Ah! ah! continua en riant la même femme lorsque le vieux Joe, tirant un sac de flanelle rempli d’argent, compta à chacun, sur le plancher, la somme qui lui revenait pour sa part. Voilà bien le meilleur, voyez-vous! Il n’a, de son vivant, effrayé tout le monde, et tenu chacun loin de lui que pour nous assurer des profits après sa mort. Ah! ah! ah!

- Esprit! dit Scrooge frissonnant de la tête aux pieds. Je comprends, je comprends. Le sort de cet infortuné pourrait être le mien. C’est là que mène une vie comme la mienne… Seigneur miséricordieux, qu’est-ce que je vois?  

(à suivre)

Charles Dickens, Contes de Noël (coll. Folio classique/Gallimard, 2012) 

image: Charles Dickens (theguardian.com)

00:33 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; contes; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |