Le poème de la semaine (24/08/2011)

Jean-Michel Maulpoix

La paix entre dans ma douleur.
Des voiles devant mes yeux se tissent,
puis se déchirent.
La pensée de l'amour me rend à la douceur
d'une forme inconnue de croyance.
Ma vie n'est plus coupée en deux
par les oiseaux de la chimère.
Naguère orientée par le désir
de tout ce qui n'existe pas,
elle cherche à prendre maintenant
la mesure juste de ce qui est.
 
L'impossible n'est plus son chagrin.
Le possible devient sa joie.
Dans l'arc tendu de tes bras
tout le ciel bleu à même la peau
avec ses oiseaux, ses nuages
et l'orage clair et rouge du désir,
et la nuit plus profonde.
 
Le monde, avant de te toucher,
je ne le savais pas si proche.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

04:21 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | |