Le poème de la semaine (27/07/2011)
Guillevic
Je ne parle pas pour moi,Je ne parle pas en mon nom,Ce n'est pas de moi qu'il s'agit.Je ne suis rienQu'un peu de vie, beaucoup d'orgueil.
Je parle pour tout ce qui est,Au nom de tout ce qui a forme et pas de forme.Il s'agit de tout ce qui pèse,De tout ce qui n'a pas de poids.
Je sais que tout a volonté, autour de moi,D'aller plus loin, de vivre plus,De mieux mourir aussi longtempsQu'il faut mourir.
Ne croyez pas entendre en vousLes mots, la voix de Guillevic.
C'est la voix du présent allant vers l'avenirQui vient de lui sous votre peau.
Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
06:37 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (3) | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
Tout simplement GENIAL ! Un magicien qui arrive à accoupler des mots et de les faire danser avec tant d'élégance et de poésie...
Écrit par : senoussi | 27/07/2011
Je ne connaissais pas ce poème et je le trouve très beau , très réaliste...Un peu désabusé ?
Écrit par : ATTUEL Josette | 27/07/2011
La mystique poétique racontée (vécue) par le poète. Quoi de plus envoûtant ? Très beau ce poème. Excellent choix.
Merci Claude
Écrit par : Abbassia | 09/08/2011