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05/11/2014

Le poème de la semaine

Charles Vildrac

Elle était venue sur les marches tièdes
Et s’était assise.
 
Sa tête gentille était inclinée
Un peu de côté;
 
Ses mains réunies étaient endormies
Au creux de la jupe;
 
Et elle croisait ses jambes devant elle,
L’un des pieds menus pointant vers le ciel.
 
Il dut le frôler, ce pied, pour passer
Et il dut la voir.
 
Il vit son poignet qui donnait envie
D’être à côté d’elle dans les farandoles
Où l’on est tiré, où il faut qu’on tire
Plus qu’on n’oserait…
 
Et il vit la ligne de son épaule
Qui donnait envie de l’envelopper
Dans un tendre châle.
 
Mais le désir lui vint de regarder sa bouche
Et ce fut le départ de tout.
Mais le besoin lui vint de rencontrer ses yeux
Et ce fut la cause de tout.
 
Quelques traces de craie dans le ciel, 
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

02:20 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |